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1. |
Premier Sang (1793)
02:23
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2. |
Le Tocsin Nous Appelle
05:36
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Ils sont venus un beau matin sur la place du marché,
Ces hommes en bleus qui ne connaissent rien à nos traditions.
Ils disent que l’ennemi menace aux frontières,
Qu’il faut partir combattre le Prussien.
Mais si je quitte mon logis et ma terre,
Qui donc prendra soin des miens ?
Ils se sont répandus dans nos campagnes,
Ont détruit nos calvaires et pourchassé nos prêtres.
Le cœur impie, empli de hargne,
Ils ont profané les sépultures de nos ancêtres.
Nous leur avons crié « Rendez-nous notre Dieu »
Nous sommes un peuple fidèle et pieux !
Devant vous qui venez ici en conquérants,
Toujours debout, nous resterons fièrement !
Aux armes ! Voici venu le temps de la rébellion !
Par le fil de nos faulx et la pointe de nos aiguillons !
A l’appel du tocsin qui sonne, les patauds chez eux nous renverrons !
A l’appel du tocsin qui sonne, nous le jurons, nous vaincrons !
Nous connaissons le bocage mieux que quiconque,
Chaque chemin creux, chaque routin du pays.
Et malgré leurs fusils, malgré leurs canons,
A notre cause, tous sont acquis !
Un long cri de triomphe bientôt s’élèvera
Et dans les clochers de nos villages,
Prochainement tintera le carillon de la victoire !
A notre tête, se sont portés nos capitaines de paroisse !
La nouvelle se propage à travers les vallons et les bois !
La cocarde blanche à notre rabalet, nous partons sur les sentiers de la guerre !
Bientôt, nous serons prêts à supporter le Grand Choc !
La cocarde blanche à notre rabalet, nous partons sur les sentiers de la guerre !
Bientôt, nous serons prêts à supporter le Grand Choc !
Aux armes ! Voici venu le temps de la rébellion !
A l’appel du tocsin qui sonne, du tocsin qui sonne !
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3. |
Le Serment des Chefs
05:31
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Ils ont tous répondu à notre appel.
Les voilà réunis sous une même bannière.
L’écharpe blanche au vent, scapulaire sur le cœur,
Ils nous entendus, à notre fière clameur !
Vint d’abord Cathelineau, le Saint de l’Anjou,
Dévoué, brave d’entre les braves au cœur des combats.
Monsieur de Bonchamps, le plus fin stratège,
Etait humble et habile, sans ambition, ni prétention aucune.
Général la Providence, ainsi été nommé d’Elbée,
Vertueux, éloquent, ses sermons touchaient au plus profond de l’âme.
Stofflet le garde-chasse, dur, robuste et solide,
N’avait pas son pareil pour se faire obéir.
Ils partaient au combat avec l’espoir chevillé au corps…
Sans doute savaient-ils, au fond d’eux-mêmes, la cause déjà jouée d’avance,
Mais ils partaient ainsi, conduits par la foi et l’honneur…
Le plus jeune d’entre tous, mais non le moins vaillant,
Etait la Rochejacquelin, âgé seulement de 20 ans.
Emergeant du marais, parait le Roi de la Vendée,
Le général Charette, indépendant, obstiné !
Ils ont tous répondu à notre appel.
Nous voilà réunis à présent sous une même bannière.
Sabre au clair, poings levés, dans un commun élan,
Résonne dans le vent l’écho de leur serment !
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4. |
La Chasse Aux Loups
01:40
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5. |
Le Cantique des Moulins
08:35
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Une aube nouvelle se lève, sur notre pays révolté.
Les rayons ardents de l’astre solaire
Réchauffent nos cœurs.
A l’horizon, nos moulins parsèment les collines.
Portés par notre ferveur, s’avancent nos oriflammes,
Résonnent nos cantiques, Vexila Regis,
Du roi les étendards !
Le Sacré-Cœur flamboie en chacun de nous,
Car nous menons une guerre sainte !
Jamais plus nous ne vivrons à genoux !
Roi glorieux, éclaire notre chemin !
Car même dans les ténèbres les plus noires,
Quand nous errons au plus profond de l’abîme,
Toujours à tes côtés luit l’espoir, ô toi,
Christ, notre Seigneur, notre guide !
Nos bons prêtres sont toujours là,
Soustraits au fanatisme barbare,
Et c’est sous un ciel constellé d’étoiles
Qu’au fond des bois, nous rendons grâce.
Et tournent les ailes de nos moulins.
Fièrement dressés, ils nous parlent.
Ils nous protègent, ces immortels gardiens
Dont les messages se lisent dans les pales.
La Foi porte et arme nos bras, divine est notre fureur !
Du sang de nos ennemis qui coulera, vermeil sera la couleur !
« Mes amis, vos bâtons, vos piques et vos faulx à l’envers font plus de mal à l’ennemi que des fusils ou des canons. Ayez confiance en Dieu ! Les républicains tremblent devant l’ardeur de notre Foi, car ils savent que c’est arme la plus redoutable… » (Jacques Cathelineau)
Le Sacré-Cœur flamboie en chacun de nous,
Car juste et sacré est notre combat !
Jamais plus nous ne vivrons à genoux !
Roi miséricordieux, éclaire notre voie !
Car même dans les ténèbres les plus noires,
Quand nous errons au plus profond de l’abîme,
Toujours, à tes côtés, luit l’espoir,
Et ta lumière nous guide !
Car même dans les ténèbres les plus noires,
Quand les tourments nous assaillent,
Toujours, à tes côtés, luit l’espoir
Et resplendit la Croix !
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6. |
Sous la Bannière Blanche
06:44
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Devant nous, se dresse la Cité des Ducs,
Vision superbe défiant les siècles.
Décision a été prise de marcher sur Nantes
Et nous ne pourrons nous permettre l’échec !
Sous ces murs, se sont réunis nos Messieurs
Et plus de 30.000 de nos frères.
Nos drapeaux claquent dans le vent, majestueux,
Au son de nos veuzes, puissant et clair !
Comme notre printemps auréolé de victoire,
Cette journée verra maints nouveaux exploits !
Après Angers, Chemillé, Saumur et Thouars,
Retentit à nouveau « Pour Dieu et le Roi ! »
A travers les balles, la mitraille,
Au-delà des barricades,
Par les canonnades, la fumée âcre
Et le fracas des combats
Sous le ciel d’azur du mois de juin,
Pour l’honneur et pour la liberté,
Jamais ne s’incline un vendéen !
Ici, s’écrit notre destinée !
C’est le choc, c’est l’assaut furieux,
Conduit par le vaillant Cathelineau.
C’est la valse du briquet et de l’épieu,
Maculés du sang des héros !
Dedans les rues meurtries de Nantes,
Tel la foudre qui sur terre s’abat,
Emportés par un fougueux élan,
Nous chargeons à nos cris « Rembarre ! »
A travers les balles, la mitraille,
Au-delà des barricades,
Par les canonnades, la fumée âcre
Et le fracas des combats
Sous le ciel d’azur du mois de juin,
Pour l’honneur et pour la liberté,
Jamais ne s’incline un vendéen !
Ici, s’écrit notre destinée !
Rembarre ! Rembarre !
A travers les balles, la mitraille,
Au-delà des barricades,
Par les canonnades, la fumée âcre
Et le fracas des combats
Sous le ciel d’azur du mois de juin,
De l’Anjou s’est effondré le Saint,
Ici, notre espoir s’est consumé !
Ici, notre sort fut scellé !
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7. |
A la Loire!
08:01
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Le mois d’octobre est là
Et frappe à notre porte,
Livrant dans sa besace
Le vent glacial du Nord.
Les cieux s’obscurcissent,
Se couvrant de noirs nuages,
Comme si déjà nous étaient prédits
De funestes présages.
Poursuivis par l’ennemi
Depuis la déroute de Cholet,
Et notre armée meurtrie
Par la perte de nos chefs,
Le choix nous n’avons plus guère
Puisque s’évanouit l’espoir.
Encerclés sur notre terre,
Nous voici acculés à la Loire…
Nous sommes des milliers
A oser la traversée
Par nos corps est ainsi dressée
Une irrésistible marée.
C’est un peuple tout entier
Par le malheur ainsi rejeté
Qui se porte à l’automne
Sur les routes de l’exode
La piste se poursuit
Dans la nuit la plus profonde
Accablés par la faim, la maladie,
Pourtant, encore nous avançons
La Vende est en marche
Et se lance avec audace
A travers la Bretagne
Vers de nouveaux rivages.
Tombent les hommes dans la ville en flammes,
Coulent des flots de sang vermillon sur nos lames.
Sous les coups sans pitié des infâmes,
Se joue un terrible massacre.
Aucun secours n’était venu
Sur cette rive solitaire
Par les vents et les marées battue
Où notre espérance se perd.
Chouans et Vendéens,
Unis dans la défaite,
Alors que nous rebroussons chemin
Et sonnons la retraite !
Revenus au pays
Où reposent nos aïeux,
Notre lente agonie
Résonne comme un adieu.
Les ténèbres montantes
Envahissent l’horizon.
C’est ainsi que commence
De la Mort la moisson.
Revenus au pays
Où reposent nos aïeux,
Notre lente agonie
Résonne comme un adieu.
Les ténèbres montantes
Envahissent l’horizon.
C’est ainsi que commence
De la Mort la moisson.
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8. |
Vengée
01:08
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9. |
Colonnes Infernales
06:31
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La Mort marche avec eux
Fauchant les vies par centaines
Purgeant par le fer et le feu
Cette maudite race vendéenne
Le pays des brigands
Sombre dans la ruine et le néant
En l’espace d’un instant
De terreur et de démence
Les colonnes de Turreau
Ravagent chaque village
Pas une borderie, pas un hameau
N’échappe à ce carnage
Par les tortures, viols et pillages,
Par la gueule de leurs canons,
Ils ne laissent dans leur sillage
Que malheur et destruction
La folie meurtrière est lancée
S’abat le glaive vengeur de la République
S’écoulent sans fin des torrents ensanglantés
Des innocents, vaines sont les suppliques !
Ne subsiste dans ces esprits fanatisés
Qu’un seul et terrible mot d’ordre :
L’annihilation de ce peuple damné
Tombant sous les sabres de la horde !
« Le comité a pris des mesures qui tendent à exterminer cette race rebelle des vendéens. » (Bertrand Barère)
« Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincus de les avoir prises pour se révolter contre leur patrie, seront passés au fil de la baïonnette. On en agira de même avec les filles, femmes et enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées. Tous les villages, métairies, bois, genêts et généralement, tout ce qui peut être brûlé sera livré aux flammes ! »
« Il convient de faire de la Vendée un grand cimetière national afin de purger entièrement le sol de la Liberté de cette race maudite. » (Général Louis-Marie Turreau)
« Il n’y a plus de Vendée ! Citoyens républicains, elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais de Savenay, suivant les ordres que vous m’avez donnés. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… Les routes sont semées de cadavres… » (Général François-Joseph Westermann)
La Faucheuse marche avec eux
S’éteignent les vies par centaines
Au rythme des pas des légions furieuses
Conduites par la rage et la haine
La Convention l’a martelé
Plus rien vivant ne doit rester
En cette terre insurgée
Qui a osé se rebeller !
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10. |
Les Bleus Sont Là
03:19
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Les Bleus sont là, le canon gronde,
Dites les gars, avez-vous peur ? (bis)
Nous n'avons qu'une peur au monde,
C'est d'offenser Notre Seigneur. (bis)
Vos corps seront jetés à l'onde,
Vos noms voués au déshonneur. (bis)
Nous n'avons qu'un honneur au monde,
C'est l'honneur de Notre Seigneur. (bis)
Les Bleus chez vous, dansant la ronde,
Boiront le sang de votre cœur. (bis)
Nous n’avons qu’un espoir au monde,
C'est le Cœur de Notre Seigneur. (bis)
Allez les gars, le canon gronde,
Partez les gars, soyez vainqueurs ! (bis)
Nous n'avons qu'une gloire au monde,
C'est la victoire du Seigneur. (bis)
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11. |
Par les Chemins Creux
06:06
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Le cri du chat-huant
Résonne longuement dans la nuit
La pâleur de la lune montante
Illumine nos cœurs insoumis
Le pas agile et sûr,
Nous partons aux heures nocturnes
Le long des chemins creux,
Étroits et tortueux
On nous disait exterminés,
Sacrifiés sur l’autel de la Raison
Par le fusil et par l’épée,
Instruments de notre Passion
Et pourtant, nous sommes encore là
L’âme de la rébellion rôde toujours
Décuplant notre ardent courage,
À la croisée des sentiers et des routes
Sous l’égide de nos derniers chefs,
Marigny, Sapinaud, Stofflet, Charrette,
La Vendée meurtrie se relève,
À temps pour l’embuscade !
Voici venu le temps de la dernière danse,
La danse de la poudre et du fer
Alors que point l’aube de la délivrance
Au travers du sang et de la poussière
Promis au massacre et à l’avilissement,
Animés par l’esprit de la vengeance,
Nous offrirons une résistance
Un rempart de la dernière chance
Le cri du chat-huant
Résonne dans la nuit
La lueur de la lune montante
Éclaire nos cœurs insoumis
Le pas agile et sûr,
Nous partons aux heures nocturnes
Par les chemins du pays
À la rencontre de l’ennemi…
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12. |
Au Coeur de la Forêt
01:44
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13. |
La Fin du Rêve
08:08
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Un dernier regard levé,
Un dernier défi lancé
Nous gardons encore allumée
Une lueur dans l’obscurité
Rayonne ainsi dans la nuit
La flamme de la liberté,
Ce flambeau que nous tenons levé
Et qui éternellement luit
Tant d’entre nous se sont battus
Et tant d’entre nous sont tombés
Partis pour la suprême chevauchée,
Menée vaillamment au crépuscule
Et pourtant portés par la Foi
Et conduits par de glorieux héros,
Nous avons livré le plus noble combat :
Celui pour nos idéaux !
Voici l’ultime soulèvement,
Le manifeste de l’honneur et du sang
Voici écrit notre testament,
Notre héritage pour nos descendants
Vous qui avez prêté l’oreille
A l’épopée des vaillants bocains,
Célébrez notre esprit rebelle
Et chantez nos refrains !
Enfants du Sacré-Cœur,
Ne craignez plus l’étreinte mortelle !
Par-delà la peine et la douleur,
Poindra une aube nouvelle !
Souvenez-vous de notre histoire,
Et faites ainsi rejaillir l’espoir
Pour remporter la dernière victoire,
La plus belle, celle de la mémoire !
Nous ne regrettons rien
Et nous n’oublierons pas,
Malgré le jour qui s’efface
Et notre regard qui s’éteint
Du Roi de la Vendée,
Nôtre avons fait la devise clamée,
Combattus souvent, battus parfois,
Mais abattus, jamais !
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14. |
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